Étape 4 : Les princes de la boussole
Si on devait désigner une « étape reine », ce serait sans doute celle-ci. La quatrième journée de la Baja Morocco 2025 était l’une des plus difficiles, des plus longues (250 kilomètres de spéciale), mais aussi l’une des plus belles. Pistes rapides et roulantes, grands plateaux, sections caillouteuses, dunes d’Ouzina : les concurrents en ont pris plein les yeux sur les routes tracées par Sébastien Delaunay. Particulièrement technique, la navigation a fait la sélection entre les pilotes les plus rapides.
Noa Sainct nouveau vainqueur
« En considérant son peu d’expérience, il est sacrément bon en navigation », nous avait prévenu l’expérimenté Loïc Minaudier au sujet de Noa Sainct. L’Aveyronnais ne s’était pas trompé : son poulain a fait montre de toute l’étendue de son potentiel ce dimanche. Vainqueur de deux des trois spéciales, le fils de la légende Richard Sainct a remporté la plus longue étape depuis le départ (3h20’08”), signant au passage son premier succès en rallye-raid. Il devance Benjamin Melot (+1’44”) qui conserve la tête du classement général, Charlie Herbst (+3’22”), et le pilote du Casteu Trophy Alexandre Vaudan (+28’02”). Les 12 minutes d’avance de Melot sur Herbst à la veille de l’arrivée en font le grand favori pour la victoire finale de la Baja Morocco 2025.
À toute Vitsesse !
En autos, c’est « à toi, à moi » depuis le départ. Mathieu Serradori et Loïc Minaudier avaient ouvert les hostilités lors de la première étape, avant que Simon Vitse et Max Delfino ne prennent leur revanche le lendemain. Les pilotes officiels Century avaient eu le dessus lors de la troisième journée. La quatrième est revenue à l’Optimus EVO5, vainqueur pour 5’30” devant le CR7 des deux Sudistes. Un autre équipage du Serradori Racing Team, celui de Rik Van den Brink et Gydo Heimans, complète le podium du jour. Celui du général est toujours dominé par Serradori, devant le duo 100 % féminin Maria Gameiro/Rosa Romero, qui profite d’une casse de boîte de Nicolas Delencre pour accéder au second rang. Le Belge Philippe Lambilliotte s’empare de la troisième place, permettant à la structure Config Racing de rester dans le top-3.
Suspense entier en SSV
Le duel pour la victoire entre Puck Klaassen et Michaël Metge anime la course depuis le premier jour, et ce sera le cas jusqu’au dernier. Placée dans un rôle d’ouvreuse aujourd’hui, la Néerlandaise a été l’une des victimes de la délicate navigation de l’étape. Elle cède les commandes de la course SSV au Français, qui ne compte toutefois que 2’27” d’avance avant les 228 derniers kilomètres. Le Portugais Rui Carneiro hisse son buggy en troisième position. Le héros du jour vient toutefois d’Argentine : après avoir remporté sa première spéciale hier, Kevin Benavides enlève sa première étape dans la catégorie devant Metge (+5’15”) et Klaassen (+14’30”). Pedro Gonçalves (+19’46”) et Carneiro (+21’13”) mettent deux drapeaux portugais dans le top-5.